Les différents sites des tour-opérateurs européens et les plateformes spécialisées en tourisme évoquent de bonnes perspectives pour la Tunisie. Les experts en data de SALT.agency, une agence technique spécialisée dans le référencement, les données et le contenu, prédisent que la Tunisie devrait même être la destination la plus populaire en 2024, avec un volume de recherche mensuel moyen qui devrait augmenter de 41,36 % courant 2024.
Malgré les crises mondiales récurrentes, la destination touristique tunisienne continue de séduire les Européens. En 2023, le pays a accueilli plus de 8,8 millions de touristes, soit une hausse conséquente en comparaison de l’année 2022. Une belle prouesse, mais un cap reste à franchir pour confirmer cette tendance vers une renaissance, voire une croissance confirmée du tourisme tunisien.
En décembre dernier, en dépit d’un contexte mondial marqué par les lourdes conséquences de la guerre à Gaza, la Tunisie arrive en 4e position du «top 20 des destinations décembre 2023», d’après le baromètre Orchestra réalisé par le magazine français l’Écho Touristique. Ce classement correspond aux ventes de voyages réalisées par les agences physiques et en ligne en France, en comparant les données par rapport à celles de l’année 2022.
Pour les voyageurs français, la France métropolitaine, l’Espagne et la Grèce se maintiennent en tête du classement, la Tunisie et le Maroc suivent comme destinations historiques. Sur ce marché, la Tunisie a enregistré une hausse de 4% des réservations en comparaison de la même période de 2022, confirmant ainsi son statut de première destination préférée des Français hors continent européen.
Ce succès est dû à plusieurs facteurs. Tout d’abord, la Tunisie offre un éventail de destinations balnéaires pour tous les goûts et tous les budgets. Les plages paradisiaques du littoral, les sites archéologiques millénaires, les villes chargées d’histoire et les villages berbères pittoresques attirent les touristes de tous horizons, même en plein hiver.
La destination la plus populaire en 2024 !
Surtout, la Tunisie reste une destination bon marché, ce qui la rend accessible à un large public. Les prix des vols, des hébergements et des activités touristiques sont en effet nettement inférieurs à ceux des autres destinations du bassin méditerranéen, y compris au Maroc, premier concurrent de notre pays en matière d’attractivité touristique.
Enfin, la Tunisie se confirme comme une destination sûre et accueillante, après plusieurs années marquées par la menace terroriste. Les autorités tunisiennes ont pris, en effet, des mesures importantes pour renforcer la sécurité nationale. De ce fait, les perspectives pour 2024 sont également prometteuses. La Tunisie devrait accueillir encore plus de touristes cette année, grâce à la reprise progressive du tourisme dans le monde, après la période pandémique associée à une forte récession.
Autant dire que les différents sites des tour-opérateurs européens et les plateformes spécialisées en tourisme évoquent de bonnes perspectives pour la Tunisie.
Les experts en data de SALT.agency, une agence technique spécialisée dans le référencement, les données et le contenu, prédisent que la Tunisie devrait même être la destination la plus populaire en 2024, avec un volume de recherche mensuel moyen qui devrait augmenter de 41,36 % courant 2024.
«Destination de vacances abordable, dotée des meilleures stations balnéaires d’Afrique du Nord et située à seulement trois heures de vol du Royaume-Uni, il n’est pas étonnant que la popularité de la Tunisie augmente auprès des voyageurs britanniques», a-t-on expliqué.
Le fort potentiel du Sud tunisien
De même, le Guide du Routard et son portail internet routard.com, premier site francophone consacré aux voyages, et référence en matière de voyages sur près de 300 destinations dans le monde, a évoqué le potentiel touristique du Sud tunisien pour cette année. Routard.com propose son classement des meilleures destinations pour voyager et partir en vacances en 2024 en France, en Europe et dans le monde.
On y retrouve le sud de la Tunisie qui figure dans le top 10 des meilleures destinations.
Et c’est justement le facteur coût qui rend notre destination hautement compétitive, mais remet en question sa rentabilité, alors que le low-cost et l’All-Inclusive continuent de dominer l’offre touristique tunisienne.
Le low-cost est désormais associé au tourisme tunisien, il vise à proposer des offres touristiques à des prix attractifs, en réduisant les coûts de production. Cela passe notamment par la simplification des offres, la standardisation des produits et services, et l’optimisation des ressources.
Aujourd’hui, ce modèle semble avoir atteint ses limites dans le monde entier où les destinations qui se démarquent le plus proposent un package diversifié, abordable, mais aussi à forte valeur ajoutée.
Ce tourisme de masse peut conduit forcément à une certaine uniformisation de l’offre touristique, avec un risque de perte de l’authenticité des destinations tunisiennes.
De plus, il peut être source de concurrence déloyale entre les opérateurs touristiques, ce qui peut conduire à une baisse de la qualité des services proposés.
Le voyagiste et expert en tourisme Tarek Laâssadi explique à La Presse que l’offre touristique tunisienne reste en deçà des attentes. Pointant une politique qui se contente de gérer le quotidien sans stratégie de croissance ou de diversification du produit, il affirme que notre pays possède tous les atouts pour proposer un nouveau modèle touristique et attirer de nombreuses catégories de touristes.
Dans cette optique, il a critiqué le modèle low-cost sur lequel s’appuie largement l’offre touristique tunisienne, dans la mesure où les prix proposés par les hôtels tunisiens, même luxueux, restent bas. «Le tourisme tunisien reste un tourisme de prolétariat, faute de produit touristique luxueux qui peut attirer une clientèle à grande capacité financière», a-t-il analysé. Ajoutant que le tourisme haut de gamme reste tributaire d’une «qualité supérieure à tous les niveaux qui fait encore défaut chez nous, à commencer par les aéroports et les moyens de transport».